Frédéric Le Mouillour Mémorial national des marins morts pour la France
 
 
 
 
 

Marie - Pinasse

Mariejk

Marie, GV 5820 pinasse pontée – 1940 – 8 victimes

La Marie était une pinasse qui, à partir du port du Guilvinec pratiquait diverses pêches saisonnières, le maquereau de dérive au printemps, la sardine en été, le chalut en hiver. Jaugeant 16,34 tx, elle avait été construite en 1930 à Pont L’Abbé pour le compte de Eugène Tirilly. Le drame vécu par la Marie, ce 15 mai 1940 sort du cadre hélas habituel des tempêtes et autres coups de mauvais temps.

La pinasse Marie avec à la barre son patron Eugène Tirilly, arrivait sur les lieux de pêche au maquereau de dérive à 50 milles au noroît de Penmarc'h. A ses côtés, Louis Jégou, l'homme de quart. Les autres matelots se reposaient dans le poste avant, attendant l'heure de la mise à l'eau des filets pour la pêche de nuit. Le vent soufflait de nord-ouest; de petits paquets de mer s'écrasaient sur le pont; l'écoutille de ce fait était en partie rabaissée. Vers 19 heures, le patron stoppa la pinasse, c'était l'heure de prévenir les hommes. Le matelot de quart appela, mais ne reçut aucune réponse. Il insista puis inquiet, descendit dans le poste et là, fut frappé de stupeur. Tous les matelots étaient inanimés, asphyxiés par les émanations d'oxyde de carbone dégagé par le moteur, séparé pourtant du poste par une cloison. Sept hommes étaient déjà morts; seul Henri Le Cléac’h,19 ans, près de l'écoutille, respirait encore. Escorté par le Devoir et le Simone et Marcelle, la Marie rejoignit Le Guilvinec vers 4 heures du matin. Ce fut trop tard pour le rescapé qui, le lendemain, mourut à l'Hôtel-Dieu de Pont- L'Abbé. Parmi les malheureux pêcheurs qui n'avaient pas été mobilisés en cette année de guerre, un père de sept enfants, Jean Jolivet de Lostendro âgé de45 ans. Les obsèques des sept marins décédés le 15 mai furent suivies par une foule considérable. Tout le monde maritime était là, mais beaucoup de pêcheurs ne trouvèrent pas de place dans l'église comble bien avant l'heure de la cérémonie. Les sept cercueils arrivèrent par un autocar et furent placés au centre de la nef. Chaque famille prit place derrière son parent proche décédé. Jamais Le Guilvinec n'avait assisté à des funérailles si émouvantes. Le lendemain, le jeune Henri Le Cleac’h rejoignit au cimetière ses sept compagnons d’infortune.

Sources :

Source : https://www.leguilvinec.com/userfile/fichier-telechargement/1456412699-Historique-GV-.pdf

 

Photo : carte postale éditions Jean - Audierne

Pinasse
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