Le Manou-Cécile ID 2780, était un navire à coque bois construit en 1955 au chantier Charron à l’Ile d’Yeu.Il mesurait 16,20 m de long, 5,35 m de large, avait un tirant d’eau de 2,11 m. Il jaugeait 34,84 tonneaux de jauge brute, était équipé d’un moteur Baudouin de 120 cv qui lui procurait une vitesse de 7 nœuds. Conçu pour pratiquer le chalut en hiver et le thon en été, il était armé par un équipage islais de six marins sous les ordres de son patron-armateur Georges Cantin.

Manou-Cécile avait quitté Port Joinville le mardi 24 novembre 1966 pour une campagne de chalut dans le golfe de Gascogne, son lieu de pêche habituel, il devait rentrer au bout de 12 à 14 jours selon les résultats de la pêche. Le jeudi 1^er décembre une forte tempête se mit à souffler sur le golfe de Gascogne, obligeant Manou-Cécile à se mettre à la cape. Le vendredi 2 à 12h40, il se signale à Donges-radio, sa position est alors dans l’ouest/nord-ouest du Cap Ferret à environ 20 milles de la côte. Ce sera sa dernière vacation, et le lendemain, inquiet de ne pas avoir de nouvelles du chalutier, l’administrateur de l’Ile d’Yeu déclenche l’alerte: un Neptune P2V7 de la base aéronavale de Lann Bihoué décolle immédiatement et entame les recherches autour de la dernière position connue. Des débris : planches et débris divers seront repérés, le dimanche 4 décembre vers 15h00, par l’avion à la position : 44° 43’ N & 02° 08’ W à environ 37 milles du Cap Ferret. Ces épaves ne seront pas reconnues par un autre bateau islais, le Claude-Raymonde qui était sur zone, mais le 6 décembre une bouée couronne du Manou-Cécile sera retrouvée à l’entrée du port d’Arcachon, confirmant, s’il en était besoin, la perte du bateau et de ses six hommes d’équipage.

Avec Georges Cantin, 49 ans le patron, ont péri : Abel Drin,52 ans – Roger Bernard 41 ans - Camille Dupont – Jean Poireaud – Raymond Turbé 16 ans 1/2 le mousse.