Frédéric Le Mouillour Mémorial national des marins morts pour la France
 
 
 
 

Le nom du marin commence par :

Georges Brière

est né le 24 décembre 1922 à Reims (Marne (51))

Georges Brière est né, à la Noël, dans un vieux baraquement de la rue docteur Albert Schweitzer du quartier Saint-Thierry à Reims. Ses parents n’avaient que peu de ressources : son père, Eugène Brière, exerçait le métier de brocanteur, et sa mère, Georgette Fournier avait fort à faire pour s’occuper d’une famille qui comptera jusqu’à neuf enfants.

Georges, qui était l’aîné, se sentit très tôt investi de responsabilités : tout en fréquentant, au mieux, l’école de la rue des Belges, il distribuait, dès ses douze ans, les journaux le matin, pour aider financièrement ses parents. Un peu plus tard, faisant preuve, déjà, d’une farouche volonté, il suit les cours du soir du collège de la rue Jolicoeur (là-même où fut signé, le 7 mai 1945, l’acte de capitulation de l’Allemagne nazie, et qui, de nos jours, est dénommé lycée Roosevelt). Son souhait était de devenir charpentier : la guerre en décida autrement …

Il n'a pas dix-huit ans lorsque l'armistice de juin 1940 est signé. Très patriote, Georges ne peut se résoudre à la défaite. Après mûre réflexion, le 16 février 1941, il quitte sa famille, traverse la ligne de démarcation qui coupe physiquement la France en deux, et gagne Toulon pour s'engager dans la Marine nationale.

À l'issue de ses classes, au "5e Dépôt", il est désigné, le 11 avril, comme canonnier à l’unité d’ "Artillerie de côte d’Oran", d’abord pour la "Défense Contre Avions" puis, quatre mois plus tard, pour la "Batterie de défense côtière des canons de 155 BM" où il restera affecté pendant près de deux années durant lesquelles il pourra mesurer le traumatisme causé dans les esprits par le drame de Mers el-Kébir (3 et 6 juillet 1940).

Mais il ne veut pas s’apitoyer sur le sort de la France : il veut se battre pour elle, et, le 17 juillet 1943, rejoint le "1er Régiment de Fusiliers-Marins" de la "1re Division de la France Libre".

Avec cette unité il effectue la campagne d'Italie. Le régiment débarque à Naples le 22 avril 1944, et combat aux alentours du fleuve Garigliano. Durant les accrochages, Georges s'illustre comme mitrailleur de jeep en faisant preuve d'un courage hors du commun, en particulier, au carrefour de Ponte-Lucano, à l’est-nord-est de Rome, près de Tivoli. Son comportement lui vaut une première citation, à l’ordre de la division :

"BRIÈRE, Georges – Matelot canonnier du 1er Régiment de Fusiliers-Marins

Mitrailleur de la première jeep arrivée au carrefour de Ponte-Lucano le 15 juin 1944. Malgré des violentes oppositions ennemies, faisant preuve d’un très grand sang-froid et d’un mépris total du danger, a attaqué à la grenade, un adversaire solidement retranché".

En août de la même année, ayant magnifiquement accompli cette première mission, le régiment est débarqué dans le sud de la France, à Cavalaire-sur-Mer, et va combattre pour la libération de Toulon. Une nouvelle fois Georges se fait remarquer sur les hauteurs de Cannes et reçoit une deuxième citation, celle-ci à l’ordre du régiment :

"BRIÈRE, Georges – Matelot fusilier – 3e Escadron

Mitrailleur de jeep dévoué et courageux, d’un cran magnifique lors de l’engagement du Château Saint-Michel, le 22 août 1944. Déjà cité"

(Cette demeure, le Château Saint-Michel, n’existe plus, mais un boulevard de la "Californie", ce quartier de Cannes, porte le nom de "Première Division Française Libre").

Puis c'est le sud de la France, la remontée vers les Vosges et l'Alsace, période durant laquelle Georges se signale encore par son sang-froid et sa bravoure. Le 25 novembre 1944, son groupe s'empare du village de Chapelle-sous-Rougemont, en Territoire de Belfort, mais l'ennemi contre-attaque vigoureusement et Georges Brière est grièvement blessé ; il décède à peine arrivé au poste de secours de la zone, à Giromagny.

Sa troisième citation, à l’ordre de l’Armée de Mer, décernée malheureusement "à titre posthume" le sera au nom du "Général DE GAULLE, Président du Gouvernement Provisoire de la République Française, Chef des Armées":

"Animé des plus hautes qualités de marin, a toujours montré un sang-froid imperturbable en toutes circonstances ainsi qu’une agressivité de tous les instants.

Malgré un mauvais état de santé, a tenu à rejoindre son poste de combat, lors de l’offensive d’Alsace. A été blessé mortellement à la Chapelle-sous-Rougemont, le 25 novembre 1944, faisant jusqu’à son dernier moment l’admiration de ses camarades par sa bravoure et son abnégation. Déjà cité".

La reconnaissance de la nation lui sera acquise le 18 juin 1960 quand le général De Gaulle inaugurera le "Mémorial de la France combattante" établi sur le Mont-Valérien, colline de Suresnes surplombant la ville de Paris. Seize corps y symbolisent les différentes formes de combat pour la libération de notre pays. Le matelot fusilier Georges Brière a été choisi pour immortaliser le sacrifice de tous les "Marins morts pour la Libération de la France"; il repose dans le caveau n°8 de la crypte du Mémorial.

En janvier 2013, la ville de Reims a, de nouveau, honoré sa mémoire en donnant le nom de "Georges Brière" à l’ensemble administratif constitué par la fusion des lycées "Croix Cordier" et "Val de Murigny", constituant ainsi un lycée polyvalent général/technologique/professionnel répondant au label "lycée des métiers de la Défense".

Georges aurait sûrement aimé cela, lui qui n’avait pas eu vraiment la possibilité de faire les études auxquelles ses qualités lui permettaient de prétendre.

Il était Matelot.
Son unité : Fusiliers marins FNFL – 1940-1945
  • Médaille Militaire
  • Croix de Guerre 39-45 avec étoile (s)
  • Croix de Guerre 39-45 avec palme (s)
  • Citation à l'Ordre de l'Armée de Mer
  • Citation à l'Ordre du Régiment
  • Citation à l'Ordre de la Division
Il est décédé le 25 novembre 1944.
Son corps repose au cimetière de Crypte du Mont-Valérien
Son décès est inscrit à la commune de Reims (51)
Document portant la mention MPLF : Acte de décès n° 1035 du 14/10/1947

Fusiliers marins FNFL – 1940-1945

Ecusson

Le "1er Bataillon de fusiliers marins" (1er BFM) est créé le 17 juillet 1940 à bord du croiseur "Courbet" à Portsmouth. L'amiral Muselier en confie le commandement au capitaine de corvette Détroyat.

Après une période d'entraînement à Aldershot, le bataillon...

Fusiliers marins FNFL – 1940-1945
8943
Brière
Reims
Marne (51)
24 décembre 1922
GD
179020,179017,179018,179019
Il a été décoré : Citation à l'Ordre de l'Armée de Mer,Citation à l'Ordre de la Division,Citation à l'Ordre du Régiment,Croix de Guerre 39-45 avec étoile (s),Croix de Guerre 39-45 avec palme (s),Médaille Militaire
Acte de décès n° 1035 du 14/10/1947
E 10x13
Sauvegarder
Choix utilisateur pour les Cookies
Nous utilisons des cookies afin de vous proposer les meilleurs services possibles. Si vous déclinez l'utilisation de ces cookies, le site web pourrait ne pas fonctionner correctement.
Tout accepter
Tout décliner
En savoir plus
Analytique
Outils utilisés pour analyser les données de navigation et mesurer l'efficacité du site internet afin de comprendre son fonctionnement.
Google Analytics
Accepter
Décliner
Unknown
Unknown
Accepter
Décliner