Martin Vaillant
est né le 14 novembre 1918 à Île d'Ouessant (Finistère (29))
Martin Michel Vaillant voit le jour le 14 novembre 1918 à Costarprat sur l'île d'Ouessant (29).
Fils de Théophile Martin, gardien de phare, et de son épouse Marie Marguerite Louët Barbe, cultivatrice,
Martin entre à "l'École des mousses" le 8 octobre 1935. Son engagement dans la Marine nationale est validé le 8 janvier 1936 pour une période de 5 ans.
Il entre à "l'École des mécaniciens de Lorient" le 8 octobre 1935 pour sa formation de spécialité qui se termine deux ans plus tard, le 1er octobre 1937. A cette occasion, il est promu matelot de 2e classe breveté.
Sa première affectation s'effectue déjà dans le milieu de la "sous-marinade" au "C.S.M.Brest" dès sa sortie d'école. Il embarque pour plusieurs missions sur le sous-marin "Persée".
Pendant cette période en Atlantique, qui dure près de trois ans, il est promu quartier-maître le 1er juillet 1938.
Puis il rejoint le "C.S.M.Casablanca" le 4 août 1940.
Il y embarque sur le "Sidi-Ferruch" qui est destiné à être désarmé prochainement à Toulon. Au début de l'année 1941, ce navire participe, au large de Dakar, à des exercices sous-marins d'écoute des bâtiments de surface et s'entraîne à la plus grande discrétion. Le bâtiment est déclaré "apte à toute mission de guerre".
Le navire rejoint malgré tout, comme prévu, Toulon en fin d'année 1941 pour procéder à son désarmement mais il reprend du service pour rejoindre l'Afrique Occidentale Française en avril 1942.
Martin Vaillant est à Dakar de juin à Octobre 1942 avec son bâtiment qui rejoint Casablanca la veille de l'opération Torch (débarquement allié en Afrique du nord).
Le "Sidi-Ferruch" est à quai lorsqu'il est attaqué par la Task-Force anglo-américaine le 8 novembre 1942 au matin. L'équipage déjà en état d'alerte, appareille immédiatement malgré les avaries subies et plusieurs victimes déjà à déplorer.
Parmi les blessés, on compte l'ingénieur mécanicien et le 1er maître timonier patron du "Sidi-Ferruch", ce qui complique la tâche de Martin Vaillant et de ses camarades mécaniciens sur lesquels repose la survie de l'équipage dans cet état d'urgence et ceci d'autant que le commandant, trop gravement atteint, n'a pu embarquer. Trois blessés succombent à bord et sont immergés dans la nuit. Le bâtiment ayant les ballasts endommagés et surtout des fuites importantes lui faisant perdre plusieurs tonnes d'huile qui laissent une trainée, il se fait traquer sans relâche. L'équipage subit ainsi des grenadages successifs qui endommagent encore plus les capacités de navigation. Le lendemain dans la soirée, ayant réussi à décrocher ses poursuivants, deux hommes blessés sont débarquées sur un bâtiment neutre. Ceux-ci ont ainsi pu témoigner des dernières heures angoissantes et courageuses vécues par l'équipage. Il n'a pu rallier la ville de Safi (Maroc) le matin du 10 novembre comme il en avait reçu l'ordre.
D'après les renseignements officiels, le "Sidi-Ferruch"a disparu corps et biens. Il aurait été coulé le 11 novembre après-midi, à 12 milles dans le SSW de Casablanca par des avions américains.
L'action du "Sidi-Ferruch" au départ de Casablanca sous les bombardements a fait l'objet d'une citation à l'ordre de l'Armée de Mer par le Commandant en Chef des Forces Maritimes en Afrique en date du 8 janvier 1943 : "après avoir pris une part héroïque aux opérations engagées contre l'importantes forces navales et aériennes, a disparu glorieusement avec son Etat-Major et son équipage".
Martin Vaillant a été déclaré "Mort pour la France " par décision du gouvernement de Vichy du 16 avril 1943 et a reçu la médaille militaire à titre posthume par Décret du 24 juillet 1944 (J.O. du 5 août 1944).
Une stèle au cimetière d'Ouessant (29) témoigne de sa disparition.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de l'ile d'Ouessant (29) et sur le monument commémoratif aux sous-mariniers de Toulon (83).
- Médaille Militaire
Sidi-Ferruch
Basé aux Antilles, il rejoint Halifax puis l'Afrique. Désarmé à Toulon de septembre 1941 à avril 1942, il regagne l'A.O.F. puis le Maroc. Ce sous-marin se trouvait à quai à Casablanca le 9 novembre quand le port a été attaqué par la task-force 34, anglo-américaine. Le capitaine Laroze, à terre, a été gravement blessé et 6 hommes à bord du navire tués ou grièvement atteints. L'officier en second, lieutenant de vaisseau David a alors fait appare...